|COMMUNIQUÉ|Mobilisation dans le cadre de la Journée de solidarité féministe internationale – Rana Plaza, 10 ans plus tard

Trois-Rivières, le 24 avril 2023 – Le comité régional de la Marche mondiale des femmes de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM) s’est mobilisé aujourd’hui dans le cadre de la Journée de solidarité féministe internationale (24 avril). Cette journée, qui vise à commémorer l’effondrement de l’usine de textile Rana Plaza au Bangladesh, nous rappelle que les conditions de travail des femmes en usine sont toujours inacceptables, et ce, malgré les milliers de victimes du 24 avril 2013.

C’est donc vêtu de chandails, arborant des messages de sensibilisation, que les membres de la TCMFM se sont réunies, afin de souligner le 10e anniversaire de l’effondrement du Rana Plaza. Cette action visait par le fait même à dénoncer les inégalités dans l’industrie du textile. En effet, malgré une décennie passée, les conditions des travailleur.euses restent pratiquement inchangées : des salaires indignes, des droits humains bafoués, des journées de travail de trop longue durée, un environnement pollué et des produits chimiques néfastes pour la santé. « Les entreprises doivent prendre leurs responsabilités et s’assurer d’un traitement digne des travailleur.euses, ainsi que du respect de l’environnement tout au long de la production. » souligne Valérie Delage, directrice générale du Comité de solidarité/Trois-Rivières. 

Encore aujourd’hui, les femmes sont surreprésentées dans l’industrie du textile qui se base sur le modèle exploiteur du néolibéralisme. Au niveau mondial, les femmes représentent 74 % de toute la main-d’œuvre dans cette industrie. Malgré le fait que les femmes soient majoritaires dans l’industrie du textile, elles ne sont presque jamais consultées dans la mise en œuvre des normes internationales du travail et des codes de conduite des multinationales. « Des travailleuses de cette industrie sont victimes de violences, harcèlement psychologique ou sexuel et même d’abus sexuel et se font menacées de renvoi si elles dénoncent ces situations », affirme Joanne Blais, directrice de la TCMFM.

Nous joignons notre voix à celle de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF), du Centre international de solidarité ouvrière, du Réseau canadien sur la reddition de compte des entreprises et l’Association des organismes de coopération internationale, afin de demander à toutes les compagnies canadiennes de respecter et de promouvoir les droits des travailleur.euses du textile, dont le droit d’association, à la santé et sécurité au travail, à des conditions de travail justes et équitables et à un salaire décent. Nous demandons également que le Canada adopte une loi pour prévenir et agir contre les abus de droits humains, dont les droits du travail et les destructions environnementales, dans l’ensemble des chaînes d’approvisionnement des compagnies canadiennes des entreprises qui importent des marchandises au Canada. Pour signer la pétition : https://aqoci.qc.ca/petition/

Responsabilisons les multinationales pour ne pas porter le poids de l’exploitation sur nos épaules !