Projets réalisés
La force de l’inclusion de toutes les femmes en Mauricie : la TCMFM, un organisme phare!
2019-2024, financé par Femmes et Égalité des genres Canada
Dans le cadre du projet, un comité-conseil a été mis en place afin d’encadrer l’ensemble des travaux. Le Centre de recherche sociale appliquée (CRSA) a collaboré avec la TCMFM tout au long du projet.
Un état du mouvement des femmes en Mauricie a été produit et a permis de redéfinir les enjeux prioritaires, et ce, de manière à créer ou à renforcer des liens avec des groupes représentant les femmes de la diversité : diversité ethnique, culturelle, femmes autochtones, minorités visibles, immigrantes, réfugiées, diversité sexuelle, femmes marginalisées. Le but était de définir la situation actuelle et désirée pour le mouvement des femmes.
Le projet a de plus permis la réalisation de plusieurs publications : un plan de communication, un plan de revendications, un Guide d’intégration des TIC, un Guide d’intégration de l’approche féministe intersectionnelle, avec une Trousse d’animation, ont ainsi été produits.
Enfin, la TCMFM souhaitait soutenir, comme elle l’a toujours fait, les groupes de femmes dans leur volonté de s’organiser, notamment par l’obtention de nouvelles sources de financement. Ainsi, la TCMFM a offert son soutien à des organisations représentant des femmes autochtones ou immigrantes.
Visages multiples de la violence vécue par les Mauriciennes : en route vers un changement systémique!
2021-2024, financé par Femmes et Égalité des genres Canada
Par la concertation et les partenariats, ce projet de 31 mois vise à mettre de l’avant des mesures concrètes pour mieux répondre aux besoins des femmes et de lutter contre les violences qu’elles vivent.
Déjà en 2012, le besoin de réaliser un portrait des violences vécues par les femmes de la région a émergé du portrait de la santé des femmes en Mauricie. L’enjeu de la violence est aussi ressorti de l’État des lieux régional en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, et entre toutes les femmes. Les derniers mois n’ont fait que confirmer la nécessité de s’attarder à l’enjeu des violences dont les femmes sont victimes avec notamment l’augmentation des féminicides au Québec depuis le début de la pandémie de COVID-19.
Ce projet régional concerté vise à identifier les obstacles systémiques persistants ou nouveaux à la lutte contre les violences vécues par les femmes, notamment conjugale et sexuelle, amplifiés par la COVID, et surtout de s’y attaquer dans une perspective de changement systémique.
Le projet vise trois objectifs spécifiques :
Objectif 1 : Consolider des partenariats et renforcer la concertation en mettant en place un comité stratégique sur les violences vécues par les femmes en Mauricie, constitué de membres la TCMFM, ainsi que de partenaires, afin d’accroître les réseaux et la collaboration. Pour la première année, cet objectif se concrétisera par la mise en place du comité et la réalisation d’un portrait des visages multiples de la violence vécue par les femmes en Mauricie.
Objectif 2 : Promouvoir des politiques et des pratiques inclusives en s’attaquant au sexisme et à d’autres obstacles à l’égalité des genres associés aux violences, notamment sexuelles, vécues par les femmes dans tout type de parcours de vie, par la réalisation d’actions aux années 2 et 3, qui découleront des recommandations issues du portrait.
Objectif 3 : Changer les normes et attitudes de genre préjudiciables persistantes en contestant les croyances et les hypothèses courantes sur la façon dont les gens devraient penser et agir en regard des violences, sexuelles, vécues par les femmes, entre autres par la réalisation d’actions aux années 2 et 3 qui découleront des recommandations issues du portrait.
Les membres du comité stratégique de la TCMFM, créé pour accompagner toute la démarche du projet, ont choisi de travailler plus précisément les enjeux d’accès des services pour les femmes qui vivent ou qui ont vécu de la violence conjugale en Mauricie et dans les communautés Atikamekw, et ce, avec une approche féministe intersectionnelle.
À cet égard, une étude a été réalisée en collaboration avec le Centre de recherche sociale appliquée (CRSA) menant à la production d’un rapport et d’une synthèse. L’objectif de l’étude a été de documenter les obstacles systémiques, persistants ou nouveaux, dans l’accès et l’utilisation des services privés, publics et communautaires.
Plus particulièrement, l’étude visait à mettre en lumière les différentes formes de discriminations et de vulnérabilités vécues par les femmes en s’attardant plus précisément à l’expérience : de femmes issues de l’immigration et racisées; de femmes en situation de pauvreté et/ou d’instabilité résidentielle; de femmes ayant des limitations fonctionnelles; de femmes de la diversité sexuelle et de genre; de femmes Atikamekw, vivant en communauté ou hors communauté. Le webinaire de lancement intitulé Sortir de la violence conjugale: lancement d’une étude sur l’expérience des femmes, présente également en détails les résultats de l’étude.
Ces travaux ont alimenté l’élaboration d’un plan d’action concerté afin de contribuer à aplanir ces obstacles et favoriser l’accès aux services pour toutes les femmes.
À la suite de l’étude réalisée par le Centre de recherche sociale appliquée (CRSA), qui révélait, entre autres, un manque au niveau de la connaissance des droits des femmes en situation de violence conjugale, la TCMFM, en collaboration avec Maison Le Far, a produit Libres et protégées : Guide sur les droits des femmes victimes de violence conjugale. Créé afin d’informer, d’accompagner et de soutenir les femmes dans leur démarche pour faire respecter leurs droits en contexte de violence conjugale, ce guide présente trois types de droits : le droit d’être en sécurité, le droit d’être indemnisée et le droit de porter plainte ainsi que trois contextes spécifiques selon des enjeux particuliers pour les femmes ayant des enfants, les femmes ayant un statut d’immigration et les femmes ayant vécu une agression sexuelle.
Afin de mettre de l’avant des mesures concrètes pour mieux informer et sensibiliser les jeunes mais aussi contribuer à soutenir les initiatives des organismes membres de la Table, la TCMFM a fait parvenir une affiche promotionnelle ainsi qu’une annexe détaillée répertoriant les ateliers offerts par ces organismes, aux différents réseaux œuvrant au volet jeunesse (établissements d’enseignement scolaire, maisons des jeunes, Carrefour Jeunesse Emploi).
En mars 2024, la TCMFM lance sa campagne de promotion des ressources d’aide en matière de violences faites aux femmes en Mauricie : Violences faites aux femmes, c’est assez! Réalisée de manière à répondre à certains obstacles identifiés dans le rapport de recherche Les femmes à la croisée des oppressions en contexte de violence conjugale : Obstacles et pistes d’amélioration dans l’accès et l’utilisation des services en Mauricie et dans les communautés Atikamekw, cette action vise à mieux informer et sensibiliser les femmes aux différents visages que peut prendre la violence conjugale, et à lutter contre les violences faites aux femmes. À cet égard, la page web cest-assez.org a également été créé et mise en ligne.
Finalement, le 26 mars 2024, la TCMFM tenait une journée d’échanges et de formation sous le thème Approches spécifiques, pour une approche globale dans l’intervention auprès des femmes victimes de violence. Cette journée proposait divers ateliers, soit sur la sécurisation culturelle, l’approche interculturelle, l’intervention auprès des femmes LGBTQ+ et l’intervention auprès des femmes ayant des limitations fonctionnelles. L’objectif de cette journée était de favoriser l’intégration d’une approche globale et multidimensionnelle au cœur des services.
L’accès des femmes à l’emploi en Mauricie, une priorité!
2018-2021, financé par Femmes et Égalité des genres Canada
Ce projet porte sur les obstacles à l’emploi rencontrés par les femmes lors de l’accès, du retour ou du maintien à l’emploi ainsi que tout au long de leur parcours professionnel. Le projet vise à améliorer la participation à l’emploi des femmes, dont les femmes immigrantes et autochtones, dans la région de la Mauricie, et ainsi à réduire leur vulnérabilité économique. Le projet poursuit les objectifs spécifiques suivants :
- favoriser le développement d’une concertation intersectorielle autour de la participation des femmes à l’emploi;
- sensibiliser les élues et élus municipaux et promoteurs de projets, qui contribueront à la mise en œuvre des priorités régionales de développement adoptées en 2017;
- appuyer les partenaires de plusieurs secteurs dans le renforcement de leur capacité à mieux répondre aux besoins des femmes en employabilité.
Le projet a commencé par la mise sur pied, en septembre 2018, d’un comité de suivi composé de partenaires sociaux, économiques et institutionnels issus de plusieurs secteurs d’activités. Cette concertation permet de développer une vision commune, de mieux comprendre les obstacles à la participation des femmes au marché du travail, mais aussi de définir et de mettre en œuvre des solutions.
Une recension abordant la ségrégation professionnelle selon les sexes afin d’en expliquer les
mécanismes et les manifestations ainsi qu’un état de situation ont été produits en collaboration avec le Centre de recherche sociale appliquée (CRSA). Ils documentent les obstacles notamment structurels qui freinent la participation des femmes à l’emploi ainsi que les besoins de Mauriciennes pour accéder à l’emploi, se maintenir en emploi ou progresser professionnellement.
Un forum régional s’est tenu le 30 avril 2019 afin de diffuser les résultats de l’état de situation et de faire émerger des pistes de solution favorisant l’accès des femmes à l’emploi en Mauricie. Une synthèse de la démarche de documentation et de consultation a été produite à l’automne 2019.
Ces travaux ont alimenté l’élaboration d’un plan d’action intersectoriel 2019-2021. Ses orientations visent à améliorer les pratiques collectives et à mieux répondre aux besoins de la main-d’œuvre féminine dans la région.
L’ensemble des démarches concertées nous ont permis d’émettre des avis et des recommandations en lien avec les priorités régionales.
Boîte à outils à l’intention des employeurs
Cette boîte à outils web, a pour objectif de sensibiliser les employeurs aux obstacles vécus par les femmes sur le marché du travail, tout en les outillant sur des pratiques innovantes en matière d’employabilité. De plus, cette initiative permet de regrouper plusieurs outils créés dans le cadre du projet, par les partenaires ainsi que par d’autres organisations travaillant pour l’employabilité et l’accès à l’emploi des femmes. Chaque organisation, à la mesure de ses capacités et de ses ressources, peut favoriser l’accès à l’emploi des femmes dans toutes leurs diversités. Les femmes sont une réponse dans un contexte de plein emploi.
Série de capsules vidéo : des pratiques innovantes en matière d’emploi
Ces six capsules vidéo mettent en lumière des entreprises de la région qui ont des pratiques innovantes en matière d’emploi. Ces capsules sont des exemples concrets de pratiques permettant une meilleure participation des femmes sur le marché du travail.
État des lieux régional et territorial : l’égalité entre les femmes et les hommes et entre toutes les femmes
2017-2021 financé par le Secrétariat à la condition féminine
Ce projet vise à documenter les enjeux prioritaires en Mauricie en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, et entre toutes les femmes. En concertation avec ses membres et partenaires, la TCMFM souhaite dégager des pistes de solution afin de faire avancer l’égalité dans la région et ses territoires.
Lors de l’année 1, une analyse de statistiques et une consultation auprès des membres ont été réalisées. Ce travail a mené à la rédaction d’un État des lieux régional, diffusé en 2018.
Les années 2 et 3 ont été consacrées à la documentation cette fois des enjeux par territoire (villes et MRC). Des consultations ont été conduites auprès de membres et partenaires dans les six territoires de la région et quelques entrevues ont été réalisées auprès de citoyennes. Cet État des lieux territorial a été publié en 2020.
En 2024, une mise à jour de l’État des lieux régional a été produite.
Plus de femmes en politique ? Les médias et les instances municipales, des acteurs clés!
2017-2020, financé par Femmes et Égalité des genres Canada
Ce projet est conduit en collaboration avec la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent (TCGFBSL), la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM) et le Groupe des médias étudiants (GME) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Ses objectifs visent à aplanir certains obstacles freinant la participation des femmes en politique municipale et à accroître la voix des femmes dans l’espace public. Le projet cible les médias et les instances municipales.
Volet médias
L’année 2019-2020 a été consacrée au développement d’outils destinés aux journalistes et autres responsables des communications. Ces outils sont basés sur les recommandations de deux études de contexte médiatique. Les documents suivants ont été diffusés en plus de 400 exemplaires en 2019 :
- un guide de bonnes pratiques journalistiques;
- un aide-mémoire synthétisant le contenu du guide;
- un bloc-notes invitant les services de rédaction à faire le « Pari d’une couverture neutre ».
La phase 2 du projet a donné lieu à la traduction en anglais du sommaire des deux études de contexte médiatique et à une étude supplémentaire sur l’impact de la couverture médiatique pour d’anciennes candidates, élues ou non, réalisée en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Des capsules vidéos pour inciter à faire le « PARI d’une couverture neutre »
Volet instances municipales
La TCMFM a contribué à la réalisation de laboratoires de pratique menée par la TCGFBSL. Ces travaux ont permis d’élaborer la trousse à outils « Des municipalités engagées pour plus de femmes en politique ». Pour sa diffusion, la TCMFM a organisé un événement le 1er février 2020, à l’Auberge Gouverneur de Shawinigan, lors duquel 40 participantes ont découvert la trousse et assisté à une conférence sur la gestion des réseaux sociaux.
Ce projet a été encadré par un comité de suivi rassemblant plus de 15 femmes impliquées en politique ou dans le domaine des médias, ainsi que les travailleuses des trois tables responsables du mandat.
Mauriciennes d’influence
1999-2019
Depuis 1997, la Table de concertation des femmes de la Mauricie (TCMFM) porte une attention particulière à l’autonomie économique des femmes et à leur place dans les instances décisionnelles et les lieux de pouvoir.
Après avoir été une actrice clé dans la mise en œuvre des projets Femmes et entrepreneuriat Mauricie (FEM), devenu Femmessor Mauricie, et Femmes et production industrielle (FPI), devenu Femmes en parcours innovateur, la TCMFM a mis sur pied le projet Mauriciennes d’influence. Le 1er colloque Mauriciennes d’influence a été présenté en 1999.
Le projet est basé sur le postulat que les instances dirigeantes ne peuvent que bénéficier de l’apport des femmes de leur territoire. Son objectif est d’accroître la représentativité féminine là où les décisions se prennent. Le projet a consisté à créer un espace de formation et de réseautage pour les femmes qui se distinguaient par leur volonté de s’impliquer activement dans les lieux de pouvoir de leurs communautés : milieu scolaire (conseil d’établissement, commission scolaire), de travail (conseil d’administration, comités), des affaires, de la politique, de la santé et des services sociaux, etc.
Plusieurs outils ont été développés au cours des années, tant pour outiller les femmes que pour soutenir les instances décisionnelles désirant faire une place aux femmes. Par exemple : une banque de candidatures en ligne, des agendas et un guide des élections municipales, la trousse VITAL pour développer des projets de participation citoyenne, des campagnes publicitaires de sensibilisation.
Le réseautage et la formation des femmes, élues ou candidates, ont été les activités phares de Mauriciennes d’influence. Annuellement, un événement d’envergure, par exemple un colloque sur une thématique particulière, était organisé. À partir de 2000, la TCMFM a présenté le gala Mauriciennes d’influence tous les deux ans. Cet événement de plus en plus attendu dans le milieu a permis de remettre des prix « reconnaissance » aux femmes de la région qui se sont démarquées par leur implication dans des domaines aussi divers que l’environnement, la politique, l’éducation, les arts, le développement et la santé.
En avril 2015, la TCMFM accuse la perte du financement des activités Mauriciennes d’influence en raison de la période d’austérité instaurée par le gouvernement de l’époque.
En 2019, après plusieurs années à tenir le projet à bout de bras, la TCMFM organise le dernier gala Mauriciennes d’influence, tout en soulignant les 20 ans du projet.
Bien-être des femmes, santé et ses déterminants
1997-2016
La santé des femmes fait partie des priorités historiques de la TCMFM. En 2008, la signature d’une entente spécifique en matière d’égalité permet l’élaboration et le suivi d’actions ciblées en matière de santé et de bien-être des femmes.
Un Portrait sur la santé des femmes en Mauricie est réalisé en 2012 en collaboration avec Mirelle Lalancette, professeure-chercheure à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
C’est aussi en 2012 qu’est produit un répertoire des outils et des animations existants sur l’image corporelle et l’hypersexualisation grâce au travail d’une stagiaire en communication sociale de l’UQTR.
Les années suivantes, le concours « Mon image ton regard » est mis en place afin de permettre aux jeunes âgés de 13 à 17 ans de s’exprimer sur les effets néfastes de l’hypersexualisation.
En 2014, la TCMFM a présenté quatre capsules vidéo abordant les priorités régionales en matière de santé et bien-être des femmes. Cette série se regroupe sous le thème « Pour mieux aider, il faut mieux comprendre ».
Faute de ressources et à défaut de trouver un financement adéquat, la TCMFM ne porte plus de projets en santé et bien-être des femmes. Elle reste toutefois impliquée dans les revendications de ses membres pour le maintien d’un système de santé universel, gratuit et accessible. Elle exerce également une veille sur les enjeux liés à la condition féminine, dont la santé et le bien-être font partie intégrante. Elle continue ainsi à soutenir ses membres et à s’impliquer dans des comités afin de poursuivre les réflexions et de participer à l’émergence de solutions pour améliorer les conditions de vie des femmes, notamment en matière de violence et auprès des femmes vulnérables, autochtones, immigrantes et racisées.